— Je ne sais même pas qui vous êtes, dit-elle enfin.
Elle prononçait chaque mot d’un ton uniforme, en appuyant de la même façon sur chacun, mais en disant plus doucement le dernier... Ensuite elle reprenait son visage immobile, sa bouche un peu mordue, et ses yeux bleus regardaient fixement au loin.
— Je ne sais pas non plus votre nom, répondit Meaulnes.
Ils suivaient maintenant un chemin découvert, et l’on voyait à quelque distance les invités se presser autour d’une maison isolée dans la pleine campagne.
— Voici la « maison de Frantz », dit la jeune fille ; il faut que je vous quitte...
Elle hésita, le regarda un instant en souriant et dit :
— Mon nom ?... Je suis Mademoiselle Yvonne de Galais...
Et elle s’échappa.
(Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913)
Il arriva chez nous un dimanche de novembre 189...
ResponderEliminarJe continue à dire « chez nous », bien que la maison ne nous appartienne plus. Nous avons quitté le pays depuis bientôt quinze ans et nous n'y reviendrons certainement jamais.
Nous habitions les bâtiments du Cours supérieur de Sainte-Agathe. Mon père, que j'appelais M. Seurel, comme les autres élèves, y dirigeait à la fois le Cours supérieur, où l'on préparait le brevet d'instituteur, et le Cours moyen. Ma mère faisait la petite classe...
Blanca:
ResponderEliminarDescubrir que alguien conoce a Alain-Fournier y a Chris Marker es un milagro diminuto.
Me pregunto qué son para ti LOS GRANDES MILAGROS.
ResponderEliminarBlanca:
ResponderEliminarLos grandes milagros no existen. Todos son diminutos, apenas coincidencias significativas.
Poco tiempo le dio al amigo Fournier de deleitarnos con sus letras, una auténtica lástima. Pero ¡vive dios! que no he llorado más en mi vida que leyendo ese maravilloso libro.
ResponderEliminarEchar la vista atrás, nos hace crecer pero nos llena de nostalgia también. Aissss
Poco tiempo tengo últimamente, pero no dejo de leer ni una de tus entradas amigo.
Un abrazo.
Cristal, ya te imaginaba perdida buscando tu Domaine Sans Nom particular.
ResponderEliminarAsí que lloraste leyendo a Alain-Fournier... Seguramente no fuiste la única...